mardi 29 septembre 2009

Jul-Z Casadiohead

Un petit article mainstreamesque (je dépose le copyright pour ce mot, et vous laisse 3 minutes pour arriver à le prononcer) pour deux petites curiosités intéressantes que la hype a surement déjà striked:

Julian Casablancas - 11th Dimension
La plupart du temps, les projets parallèles d'artistes demeurent dans le même registre musical. Mr. Casablancas, alias la voix de The Strokes, l'entend autrement: monsieur fait la gueule à ses racines rock et nous propose un single blindé de rythmiques electro et de synthés en tout genre. Ça fait un peu bizarre d'entendre cette voix culte sur un terrain aussi différent, mais une fois outrepassée la surprise, c'est pas si mal! En tout cas ça sent TRES fort le New Order dans les instrus, à vous de juger si c'est tant mieux. En attendant l'album, "Phrazes for the Young", voilà donc 11th Dimension:




Jay-Z + Radiohead = Jaydiohead
Jay-Z continue dans son trip musical dont l'objectif semble être de remixer tous les meilleurs albums de l'histoire: après avoir mélangé son Black Album au White Album des Beatles pour obtenir le Grey Album (hommage métaphorique et prémonitoire à Michael Jackson?), il s'attaque désormais à Radiohead. Ce n'est, à priori, pas du tout dans mes cordes, mais le résultat est plutôt réussi.
A telecharger gratuitement ici

Jaydiohead - Life There


dimanche 27 septembre 2009

Lee Fields & The Expressions - My World

Non pas pour étaler mon éclectisme musical, mais parce que la bonne musique n'appartient à aucun style, on passe du post-punk à la soul.
Au détour d'une visite au rayon disques chez Virgin, entre un Muse indigeste et un David Guetta répulsif, je suis tombé sur cet album de Lee Fields, My World.

Fan de soul originelle, celle des 70s, j'ai toujours entretenu la croyance que jamais on égalerait l'authenticité et la puissance émotionnelle des albums de James Brown, des Temptations, de Issac Hayes et autres Al Green.
Lee Fields et ses Expressions, résolus à me donner tort, m'ont scotché au casque. L'authenticité des compositions, de la voix, des arrangements et de la production donne l'impression que cet album a été fait il y à 40 ans mais a été gardé secret jusqu'à aujourd'hui. Venant de New York, et opérant pourtant depuis les débuts de la soul, Lee Fields n'a jamais atteint le statut qu'il mérite, n'ayant pas été signé ni chez la Motown ni chez Stax. Il n'est jamais trop tard, et peut-être fallait-il attendre 2009 pour que ce petit frère spirituel de James Brown se fasse reconnaître.
L'album est en écoute intégrale sur deezer, jettez-vous dessus. Attention, chef d'oeuvre.






vendredi 25 septembre 2009

Ganf Of Four - Damaged Goods (1979)

Parfois, et rarement, un seul album voire une seule musique a suffit à changer ce qu'est le rock, à faire évoluer les courants, créant ainsi un avant, et un après.
C'est le cas de Gang of Four, qui en sortant en 1979 l'album "Entertainment!" ne se doutent certainement pas de l'influence qu'ils auront durant les 30 années qui suivent.
Seulement 2 ans après la révolution punk sort le single "Damaged Goods", l'un des plus grands single de l'histoire du rock, qui résonne encore aujourd'hui, bien au delà de son faible succès commercial, comme influence directe ou indirecte des Bloc Party, Franz Ferdinand et consors.

Influencés par le punk, mais pas punk de nature, Gang of Four et Joy Division ont tous les deux déssiné l'après punk, le post-punk comme on l'appelle, et ont même pris le soin d'en dessiner les deux courants.
D'un côté Joy Division concentre cette rage en une implacable mélancolie, froide et chargée de noirceur. C'est la tristesse et la souffrance dans toute sa beauté poétique.
De l'autre côté, Gang Of Four emprunte au funk pour dessiner le punk-funk, soit la combinaison de l'énergie du punk et celle du funk, au service de titres bruts et hautement dansants.

Quoiqu'il en soit, et sans trop savoir pourquoi, Gang Of Four s'est produit il y à 3 jours dans l'excellente émission anglaise Jools. Trente ans après leurs débuts, c'est avec une étonnante authenticité qu'ils nous bénissent d'un Damaged Goods très bien conservé. L'occasion donc de réécouter ce titre culte, avec pour défi celui de réprimander l'envie insolente de gesticuler ses pieds:

The change will do you good
I always knew it would
Sometimes I'm thinking that I love you
But I know it's only lust
Your kiss so sweet
Your sweat so sour



Pour rappel, en 1980 ça sonnait comme ça:

mardi 22 septembre 2009

Volcano Choir - Island, IS

Emmené par Bon Iver, qui a pondu un excellent album de folk l'année dernière, Volcano Choir est un ensemble de musiciens venant du nord des Etats-Unis, qui est en train de faire vibrer le petit monde de la presse musicale online. C'est fin, léger et coloré, mais surtout très beau. On s'imagine facilement autour d'un feu, dans un petit chalet du Wisconsin, au milieu d'une forêt aux feuilles colorées par l'arrivée de l'automne, à rêvasser en dégustant son chocolat chaud:



Myspace de Volcano Choir

Chronique Memory Tapes

Après avoir flirté avec la scène musicale sous les pseudos "memory cassette" puis "weird tapes", c'est finalement sous "Memory Tapes" que Dayve Hawk, un one-man-band, risque de faire parler de lui. Sa musique, très riche en rebomdissements, mèle à merveille indie pop et passages electro planants avec un vrai goût du détail. Distribué par le label Rough Trade, gage de qualité dans 97% des cas, l'album "Seek Magic" est l'une des très belles découvertes de cette riche année 2009:





Myspace de Memory Tapes

lundi 21 septembre 2009

Florence And The Machine - Lungs

Florence And The Machine, sous ses airs trompeurs de nouveaux Cranberries ou de Kate Bush recyclée, cache cache en fait une véritable perle d'indie pop addictive.
Une voix hors norme et parfaitement maitrisée, capable de passer du murmure à une puissante envolée lyrique, appuyée par de très mignons arrangements instrumentaux (dont une harpe): les morceaux ont un petit côté mystique ou Florence semble invoquer ses mélodies telle une sorcière. Les deux singles Rabbit Heart et Dog Days Are Over, tiré de l'album Lungs, sont excellents. Pour ceux qui n'aiment pas, son physique saura peut-être convaincre:





Myspace de Florence And The Machine

samedi 19 septembre 2009

Yo La Tengo - Here To Fall

« Yo la tengo », certainement un des groupes les plus productifs les moins connus (?), débarquent avec un 15ème album (!). D’une force créatrice inépuisable, « Yo la tengo » nous sert depuis 1986 à peu près tout ce qui peut toucher de près ou de loin à la noise/dream pop. Leur nouvel album « Popular Songs » est sorti il y à une semaine et est presque l’album du moment. La recette n’est pas très différente, mais avec suffisamment de ré-inventivité, c'est un régal. En témoigne ce très aérien « Here to fall », un bon plat mijoté aux petits violons :



Myspace de Yo La Tengo


meilleur site

vendredi 18 septembre 2009

Duchess Says - Black Flag

La Duchess a des choses à dire et ce ne sont pas des mots doux. Ça fait penser à The Knife pour le coté electro lo-fi et voix féminine stridente, ça vient de Montréal, et c'est à parement une nouvelle forme de thérapie collective chez nos confrères québécois:



Myspace de Duchess Says

meilleur du blog

jeudi 17 septembre 2009

Monsters Of Folk - Dear God

Monsters Of Folk, c'est leur nom, et ce n'est presque pas un euphémisme. Composé de Matt Ward (M. Ward, She & Him), Jim James (My Morning Jacket) et Conor Oberst (Bright Eyes), ce sont donc de gros personnages de la scène folk américaine qui ont décidés d'allier leurs forces pour notre plus grand plaisir. Bien que l'on attende l'album pour fin Septembre, les premières tracks disponibles ne présagent que du bon: en témoigne ce Dear God, une musique pop-folk planante et gorgée de soul:

mardi 15 septembre 2009

East Coast vs West Coast

Depuis près de 2 ans, tous les regards du microcosme musical sont rivés vers un seul et même quartier, depuis l’émancipation de MGMT. Véritable vivier de créativité, Brooklyn a été la marque de fabrique d’une ère de recyclage, dans le sens positif du terme, où l’on piochait dans les références post-punk, garage et shoegaze en leur donnant du volume grâce à une production moderne.
Résultats : Quelques grandes perles (MGMT, TV On The Radio, Animal Collective), pas mal de bonnes choses (Yeasayer, Vampire Weekend, School of Seven Bells, Panda Bear, Grizzly Bear, The Pains Of Being Pure At Heart), mais aussi une assez large quantité de choses moyennes (Telepathe, Amazing Baby, Battles, Gang Gang Dance). Pour un seul quartier, le CV demeure très impressionnant.

De l'autre coté des Etats-Unis, à San Francisco, une terre sacrée pour les hippies qui y ont conservés une forte communauté, de nombreux groupes intéressants sont en train d’y faire surface, avec une personnalité qui contraste un peu celle de la « East Coast ». Plus authentiques, plus pop, plus 60s, ils nous rappellent que New York n'a pas le monopole musical.

On commence par le groupe « Girls », au nom trompeur puisqu’aucune fille ne figure dans la formation, contrairement au clip qui nous donne un petit goût de la vie à San Francisco:




Sport national en Californie, un peu de surf pop tout en douceur avec les Botticellis :



Les Ganglians semblent eux aussi sortir tout droit des 60s, comme s'ils avaient passé l'été avec les Beach Boys, et nous servent un cocktail de summer pop à la production lo-fi pour profiter des quelques jours d'été qu'il nous reste:

Fuck Buttons - Surf Solar

Après avoir rendu plus qu’un hommage au revival 80s, changeons de registre avec « Fuck Buttons ». Ce jeune duo Anglais a littéralement soufflé la critique l’année dernière avec leur premier album qui repoussa la musique dans ses dernières tranchées, aux frontières du « noise ». Résultat : une musique quasiment inclassable, entre electro hypnotisante et constructions post-rock, avec des nappes de sons qui leur confèrent une dimension épique et intemporelle.
Si vous ne croyez pas à l’hypnose, où si vous n’avez jamais pris de LSD mais aimeriez savoir ce que cela procure, je vous recommande le visionnage du clip « Surf Solar », premier single de leur prochain album attendu pour octobre. A ne pas mettre entre n’importe quelles mains :



Myspace de Fuck Buttons

vendredi 11 septembre 2009

Golden Silvers - True Romance

On continue dans le revival 80s qui bat son plein, mais cette fois je crois bien qu'on a trouvé nos champions. Basse et rythmique à la talking heads, des synthés plus-kitch-tu-meurs, le tout au service d'un sens de la pop très aiguisé, les Argents Dorés nous convient à un voyage funky 25 ans en arrière: la nostalgie du bon temps, en toute insouciance et en toute simplicité.
Le clip lui est juste un chef d'oeuvre rétro:



Golden Silvers - 'Arrows of Eros'


www.myspace.com/thegoldensilvers

jeudi 10 septembre 2009

Ou Est Le Swimming Pool - Dance The Way I Feel

En voilà une question que vous vous êtes surement posé cet été : mais où est donc la piscine? A parement vous n'êtes pas les seuls: "Ou est le swimming pool" c'est le nom plus qu'improbable d'un nouveau quatuor londonien. "Dance the way i feel", leur premier single, commence à faire parler de lui. Des synthés dans tous les sens, un beat electro, une voix vaguement distante qui nous invite sur un ton mélancolique à danser comme on en a envie. Bon ok c'est pas transcendant, mais tel un sprite au bord de la piscine, ça rafraichit et c'est déjà ça:



www.myspace.com/ouestleswimmingpool

mercredi 9 septembre 2009

Delphic - This Momentary

Comment un seul label peut il aussi bien résumer ce qu’est la musique aujourd’hui, dans toute sa diversité et sa créativité ? Je n’aimerais pas être le concurrent du label français Maison Kitsune, véritable défricheur de talents. Après 7 compilations d’hymnes electro-pop-rock qui partent dans toutes les directions, mais toujours dans le sens de la qualité, je voue un grand respect à ce label franco-anglais qui me berce depuis 3 ans.
Je vous propose une de leur dernière trouvaille, Delphic, de l’electro-pop un tantinet planante, promise à un bel avenir.



www.myspace.com/delphic

Esser - I Love You

Esser c’est le nouvel icône pop d’outre-manche, en quelque sorte la relève masculine de Lily Allen. On retrouve ce petit goût pour la pop subversive, faussement gentille, qui peut se lire de deux façons. Oubliez les clips arty et les gros budgets : en réponse à Fuck you very much, Esser nous propose un « I Love You » à sa façon, autour d’un petit déjeuner anglais fort copieux :



www.myspace.com/esserhq

Chronique - Mew - Introducing Palace Players

Mew. Trois lettres qui sonnent presque comme une onomatopée, un mélange de « miaou » et de « fiou ! », soit un miaulement voulant dire qu’on l’a échappé belle. Mais depuis leur formation en 1995 et après 4 albums, ces miauleurs sont devenus bavards, et comme pour compenser la courtesse de leur nom de formation, ils ont décidés d’appeler leur dernier album « No More Stories / Are Told Today / I'm Sorry / They Washed Away / No More Stories / The World Is Grey / I'm Tired / Let's Wash Away ». Leur précédent album « And the Glass Handed Kites » était presque un chef d’œuvre de prog-dream-pop (c'est pas comme s'ils étaient des dizaines à se bousculer dans le genre). Le nouvel album dont je tairais le nom, est dans la même lignée, et très bien reçue par la critique.

Comme pour assumer leur goût des extrémismes, Mew nous sert un clip où il s’agit d’escargots, de cubes volants et de voiture hantée. Quoi de plus logique pour ce titre « Introducing Palace Players », très belle dream-prog-pop song nous venant du Danemark :



Cold Cave - Love Comes Close

New Order en 2009, ca se passe dans la cave. Synthé et beats electroniques au service d’une voix grave et froide : voici la formule de "Cold Cave". Je ne vois pas comment le groupe aurait pu mieux résumer la personnalité de ses sonorités en deux mots. Son leader Wesley Eisold, personnage reconnu de la scène artistique de l’est américaine, n’en est pas à sa première tentative. Mais ici la simplicité est au service de l’efficacité, pour un hommage 80s d’une rare qualité : préparons nous à l’hiver aux cotés de Cold Cave.



www.myspace.com/coldcave

The xx - Crystalised

Comme pour souligner que l’esprit brooklyn s’exporte enfin après plus de 2 années de géomonopolisation, je vous propose également d’écouter le single du quator "The xx", qui croyez le ou non, font passer les Big Pink pour de joyeux gais lurons. Petite perle minimaliste centrée sur l'harmonie vocale de ces deux gamins du sud de Londres :



www.myspace.com/thexx

mardi 8 septembre 2009

The Big Pink - Velvet

"The Big Pink", fraiche formation anglaise, sortent en ce moment leur premier album aux tendances pop et shoegaze, avec un fort accent Brooklynien. Comme MGMT, vous me pardonnerez le parallèle souvent utilisé à tord et à travers, mais au final je ne vois pas beaucoup de groupes qui sonnent « mgmt », ils nous servent des hymnes à la jeunesse qui relèvent plus du noir et blanc que du rose.
En témoigne "Velvet" au clip plutôt arty badant mais somehow rafraichissant :





www.myspace.com/musicfromthebigpink